«Ce que je lui ai demandé quand je suis sorti de prison»

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A quelques mois de l’élection présidentielle, le candidat du Front populaire ivoirien (Fpi) est à la recherche de voix à Tiebissou, après Didievi où il s’est entretenu avec les populations de la sous-préfecture de Kpapabosakassou et de Lomokankro, les dimanche 19 et lundi 20 juillet derniers. A Tiébissou, il a entretenu les populations sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire. L’ancien Premier ministre a accusé le président Alassane Ouattara d’être à la base de la déchirure du tissu social. «Alassane Ouattara est le symbole de la division. En 2002, ils ont fait venir des rebelles de Ouagadougou pour attaquer les Ivoiriens. Dix ans après, la situation n’a pas changé, bien au contraire, les Ivoiriens sont encore plus divisés qu’avant», a déclaré M. Affi. Selon lui, la détention de l’ex-président Laurent Gbagbo à la Haye a empiré les choses. A cela, dit-il, il faut ajouter ”les prisonniers ainsi que les exilés politiques”. «Dans une famille, quand il y a un problème, on trouve une solution. On n’avait pas besoin d’envoyer Laurent Gbagbo à la Haye. Quand dans un village, un chef est contre une partie de la population, il finit par gâter le village», a-t-il renchéri, avant de soutenir que la véritable élection de sortie de crise est celle d’octobre 2015. C’est pourquoi le ”lion du Moronou” dit avoir effectué des démarches auprès du président de la République pour une cohésion sociale. Mais, pour lui, Ouattara n’a pas eu une oreille attentive. «Quand j’étais en prison, le ministre de la Justice, Coulibaly Gnénéma, est venu me rendre visite. Je lui ai dit que le fait de jeter des Ivoiriens en prison ne va pas arranger notre pays. Lorsque que je suis sorti de prison, j’en ai profité pour demander à Alassane Ouattara d’organiser des états généraux pour que les Ivoiriens se parlent. Mais, je n’ai pas été entendu», a-t-il dit. Il en déduit un échec du pouvoir dans sa tentative de réconciliation des Ivoiriens. Aux populations, le président du Fpi a dit détenir les moyens de restaurer la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire. Cependant, pour y arriver, il sollicite l’implication des uns et des autres.

Grande TIA (Envoyé spécial)

Source : L’Inter N°5132 du Jeudi 23 Juillet 2015