La prochaine élection présidentielle sera remportée par Alassane Ouattara, prédit Jeune Afrique. Dans un éditorial signé de son directeur de publication et publié sur son site d’information, le 20 juillet 2015, le confrère soutient, sans sourciller, que le président sortant devrait rempiler, sans coup férir. « Pendant que ses opposants s’époumonent, essentiellement dans les médias, pour tenter d’exister, lui mène déjà campagne, remplit les stades et les salles aux quatre coins du pays. Objectif : l’emporter dès le premier tour, avec un taux de participation si possible élevé. En politique, rien n’est jamais sûr, mais on ne prend pas de grands risques à parier qu’il devrait y parvenir », annonce le bimensuel panafricain. Pour le confrère, Ouattara devrait l’emporter, d’autant que plusieurs arguments plaident en faveur de sa réélection. Et de mettre en avant le fait que le successeur de Laurent Gbagbo ait remis sur les rails un pays exsangue, à son accession au pouvoir. « D’abord parce que, même si on peut toujours discuter les détails et penser qu’il était possible de faire plus, la Côte d’Ivoire va indéniablement mieux. Sur tous les plans : économique, politique (dialogue renoué avec l’opposition), sécuritaire, social, diplomatique, etc. », avance l’éditorialiste de Jeune Afrique. Deuxième argument mis en avant pour justifier la victoire programmée du président sortant : le soutien apporté par Henri Konan Bédié et le Pdci à Ouattara, dans le cadre de l’alliance des Houphouétistes. Pour le confrère, ce soutien rend quasiment invincible le candidat de la coalition actuellement au pouvoir. « Ensuite, parce que, sur l’actuel échiquier politique, on voit mal qui serait en mesure de contester le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) », argue l’éditorialiste. Par ailleurs, commentant l’alternance en 2020, il met en garde, à mots couverts, le Pdci contre tout triomphalisme. « Attention cependant à ce qui ressemble aujourd’hui à des évidences : cinq ans, c’est long, et il peut se passer beaucoup de choses d’ici là », interpelle-t-il les uns et les autres.
Assane NIADA
Source : Soirinfo 6237 du mercredi 22 juillet 2015