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Connectionivoirienne.net | Extrait du DOCUMENT D’ORIENTATION DE LA POLITIQUE DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS du candidat ESSY AMARA 

II – VISION DU CANDIDAT ESSY AMARA POUR LA COTE D’IVOIRE EN MATIERE D’INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS

SANS COHESION SOCIALE, POINT D’INFRASTRUCTURE DURABLE

( Tout un programme que vous découvrirez lors de la campagne électorale)

I- ETAT DES LIEUX DES INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS

1. Vision du président Houphouet Boigny sur les Grands Travaux

Comme aimait à le rappeler le président Félix Houphouet Boigny, en 1960, la Côte-d’Ivoire était la benjamine des territoires d’Afrique noire francophone, sur tous les plans, devant Dakar, capitale de l’AOF et Brazzaville, capitale de l’AEF.
Dirigeant la benjamine des territoires ( la moins favorisée du point de vue de l’héritage des infrastructures coloniales), les autorités ivoiriennes se devaient-elles d’imaginer une politique hardie d’aménagement du territoire. De facto, sans être de formation génie civil, le président Félix Houphouet Boigny s’est vu dans les fonctions d’architecte et de tout ce qui s’en suit. Mais à vrai dire, le gouvernement s’appuyait déjà sur les services d’experts du ministère des travaux publics de l’urbanisme et de l’habitat. L’un de ses experts était M.Antoine Cesareo, un coopérant français.
1.1. Aménagement du territoire pour les ivoiriens et par les ivoiriens

Tout en faisant appel à des coopérants français aux compétences pointues dans certains domaines, Houphouet Boigny tenait avant tout à ce que les ivoiriens soient les tenants des postes clés, quitte à les faire assister par un coopérant. C’est le cas au départ d’Antoine Cesareo.

En 1977, appelé par M. Désiré Boni, alors nommé ministre de ministère des travaux publics de l’urbanisme et de l’habitat. M. Antoine Cesareo est chargé de contrôler les Grands Travaux de la Côte d’Ivoire : bâtiments publics, barrages, réseaux routiers, etc.

1.1.1 Houphouet, le véritable architecte de la Côte d’ivoire

Cependant, Houphouet Boigny a veillé à ce que les disparités régionales soient réduites dans la mesure où cela dépend de l’homme. Tel un architecte, il avait à cœur d’assurer le maillage équilibré du territoire en infrastructures de base.

1.1.2 Houphouet, avec un plan directeur à visée prospective

Aucune partie du territoire n’échappait à la bienveillance d’houphouet Boigny, parce que connaissant les besoins de chaque zone géographique en terme d’infrastructures. La célébration tournante de la fête nationale avait pour seul objectif de doter les villes de toutes les infrastructures de base.

1.1.3 Houphouët et la participation des populations locales à la construction des ouvrages

L’un des mérites d’houphouet, c’est d’avoir impliqué les communautés riveraines dans la réalisation des ouvrages. Ce qui participait de la construction de la conscience de la chose publique. Et chaque communauté riveraine était presque responsable de l’intégrité et du bon usage des ouvrages.

Une défaillance relevée appelle des explications de la part du chef de village de proximité. En somme, ce sont là des dispositions simples et pratiques pour la protection des ouvrages afin d’éviter la tricherie dans la phase de la construction. Une telle disposition évite que le ciment ou le matériel de chantier soit détourné ou volé. Chaque riverain étant le surveillant de son voisin pour la préservation des biens publics.

1.2 De 1978 à 1990 : La DCGTX, le maître d’œuvre du développement du pays

A l’origine, la Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTX) s’est développée à partir d’un simple bureau d‘études rattaché au ministère de la Construction et de l’urbanisme, avant de prendre la forme d’un EPN en 1978, sous la direction d’Antoine Cesareo.

En 1982, la DCGTX est directement rattachée à la Présidence de la République. Son rôle de supervision technique et son autonomie relative la place alors en position dominante. La rigueur dans le contrôle et la gestion des projets d’infrastructures a fait de Cesareo, « l’homme du Président ». Les économies régulièrement effectuées par sa gestion et par sa continuité, a propulsé CESAREO dans le cœur du système Houphouet au point où certains ministres qui s’aventuraient dans des pratiques non orthodoxes avaient de sérieux problèmes avec lui.

En l’absence de poste de premier ministre, Cesareo à travers la DCGTX aidait considérablement à épingler les brebis galeuses. Du fait de sa rigueur, d’intégrité et son souci de transparence, Cesareo avait plus de pouvoirs par rapport aux ministres. Toute chose à saluer, dans la gouvernance d’Houphouet Boigny. Dans une certaine mesure, c’était voulu par le président Houphouet, afin que « par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir », une saine application de la pensée de Montesquieu.

L’exemplarité du service public sous Cesareo mérite que l’on fasse connaissance du bilan de cet expert afin d’inspirer l’équipe qui aura à bosser aux côté du président Essy Amara, à l’issue de l’élection présidentielle d’octobre 2015.

« Sous Houphouët, Césaréo était considéré comme l’un des hommes les plus puissants de la Côte d’Ivoire. Il régnait sur la Direction et Contrôle des Grands Travaux, la DCGTX, qui comptait une centaine d’ingénieurs et d’économistes étrangers et une centaine de cadres ivoiriens ainsi que 400 collaborateurs. Césaréo contrôlait techniquement, économiquement et financièrement toutes les réalisations entreprises dans le pays et a participé à ce titre, dans les années 80, aux négociations sur la dette extérieure ivoirienne à Washington… César disait qu’il était l’homme le plus détesté de Côte d’Ivoire. Ce n’était pas faux. Avant, disait-on, « tout le monde bouffait un peu ». Jean-Baptiste Placca, Jeune Afrique Economie, mars 1988.

1.2.1 Le sérieux dans la conception et l’exécution des travaux à l’époque de la DCGTX
Fraternité matin n° 6777 de mai 1987 : l’article est consultable. Il concerne la visite du chef de l’état à la DGCTX accompagné de l’ensemble des membres du Gouvernement. Le Conseil des Ministres exprime « sa totale satisfaction devant l’organisation et le fonctionnement de ce « grand service de l’état ».
1.2.2 La robustesse, la résistance des infrastructures et la maîtrise des coûts à l’époque de la DCGTX

J.A économie n° 172 octobre 1993, J.B Placca : « Toutes les grandes écoles de Yamoussoukro, plusieurs hôpitaux, 2000 kms de routes bitumées, et bien d’autres réalisations de premier plan. En Côte d’Ivoire, le nom d’Antoine Césaréo rime avec grands travaux. En vingt-six ans, ce français, ingénieur général des travaux publics, aura tout connu dans ce pays : la brousse puis les palais, les peines, les pires difficultés du terrain puis la gloire. Et aussi l’impopularité. Car le président Felix Houphouët-Boigny l’avait chargé de plonger son nez dans les mangeoires pour mettre de l’ordre dans certains marchés publics. »

1.2.3 L’aménagement du territoire et le développement urbain, suivant une planification cohérente

Sous le président FHB, le hasard dans la programmation des infrastructures n’avait pas sa place.

Les investissements sont planifiés sur un plan quinquennal suivi par un ministère consacré exclusivement à cet effet. Ce qui écartait les dépenses non ordonnancées (DENO). Rappelons au passage que les DENOS ont été (officiellement) à la base de la rupture de la coopération financières entre les institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale) et le gouvernement du président Bédié.

2 Les Programmes d’Ajustements Structurels (PAS) ou le déclin des infrastructures

L’excellent et irremplaçable outil de conception, de contrôle et de réalisation des infrastructures DCGTX dans le collimateur des fonctionnaires du FMI sera dénaturée dès l’arrivée d’Alassane Ouattara en 1990 dans le cadre des fameux ‘’PAS’’.

2.1 1990-1994 : Réforme de la DCGTX et ses conséquences sur la Côte d’Ivoire

« De 1990 à 2011, après le départ d’A. Césaréo et la disparition du Président Félix Houphouët-Boigny, la DCGTX dénaturée est redevenue le BNETD. La lutte de succession au pouvoir suprême de la nation s’est progressivement armée et s’est installée avec tous les désordres qui ont suivi. Le développement de la Côte d’Ivoire durant cette triste période non seulement n’a pas progressé mais a malheureusement fait économiquement un bond en arrière qu’il convient d’évaluer.Le pays s’est dégradé, la population s’est divisée » écrivait Antoine Cesario le 22/06/2011 dans le faso.net.

2.2 Libéralisation du secteur du Contrôle des travaux publics

« De 1978 jusqu’au début des années 90, lorsque nous sommes rentrés dans le tourbillon des privatisations et des libéralisations, les bailleurs de fonds ont estimé qu’un tel monopôle en matière d’études et de contrôle des travaux, empêchait les bureaux internationaux de contribuer aux études et de contrôle des travaux et empêchait l’émergence des bureaux privés d’études et de contrôle. Il fallait donc supprimer les grands travaux. C’était la recommandation ». A.DON MELLO, DG BNETD de 2000 à 2011

2.3 La piètre qualité des travaux publics et des infrastructures depuis le démantèlement du monopole du BNETD en matière de contrôle.

« De 1990 à 1994, il y a eu le processus de restructuration du BNETD et des grands travaux, qui est passé d’un (EPN), établissement public national ayant le monopôle, à un bureau national d’études techniques et de développement, qui n’a plus le monopôle et qui est maintenant en concurrence avec aussi bien les bureaux locaux que les bureaux internationaux. Voilà la première restructuration qui est intervenue en 1994 avec l’arrivée de Tidjane Thiam à la tête du BNETD » A.DON MELLO, DG BNETD de 2000 à 2011.

« Le développement de la Côte d’Ivoire durant cette triste période non seulement n’a pas progressé mais a malheureusement fait économiquement un bond en arrière qu’il convient d’évaluer. Le pays s’est dégradé. » A. CESAREO.

3 Vision houphoutienne des infrastructures dévoyée par les pratiques actuelles

En 2000, Laurent Gbagbo, un socialiste arrive au pouvoir à la suite d’élections qualifiées par lui-même de calamiteuses. Deux ans après, une rébellion éclate menée par Guillaume Soro.

En dépit d’un contexte socio politique instable Laurent Gbagbo s’emploie à réaliser les vœux d’houphouet Boigny, celui de transférer la capitale politique à Yamoussokro, ville natale du premier président. Un programme ambitieux d’infrastructures conformément au plan de développement de la ville est entamé.
Sans ressources extérieures et avec les ressources internes le pouvoir d’alors a fait de son mieux de ce qu’il pouvait faire. Attaqué de toute part et assailli par une multiplicité de champ d’intervention, les uns aussi urgents que les autres, Laurent Gbagbo s’est résolu contre vents et marrées à poursuivre la construction de Yamoussoukro, dont il était l’opposant historique !

3.1 La résurrection manquée d’houphouet Boigny à travers l’œuvre inachevée de Laurent Gbagbo dans la capitale politique Yamoussoukro.

L’hôtel des députés achevé, un joyau de plus de 200 chambres, d’autres chantiers entamé, il n’aura pas le temps de les achever à cause de la crise post-électorale débouchant sur une guerre atroce.

3.2 Yamoussoukro, une capitale politique abandonnée depuis l’arrivée au pouvoir du président Ouattara

Gbagbo vaincu par les armes, et transféré à la Haye (Pays Bas), Ouattara abandonne les chantiers de Yamoussoukro.

Après la cérémonie d’investiture organisée en grande pompe dans cette ville, Ouattara se replie sur Abidjan, où dit-il il a entrepris la réhabilitation des universités.

3.3 La « réhabilitation » de l’université Félix Houphouet Boigny, une farce de 110 milliards.

Les travaux estimés au départ à 45 milliards, puis à 6o milliards, la facture très salée a dépassé 110 milliards pour des travaux de clôture et de peinture et quelques travaux d’abattage d’arbres. Le gazon a été bien sûr renouvelé.

Disons-le tout net. C’est une farce réalisée par l’homme d’affaires malien Sidi Kagnassi, avec une entreprise non spécialisée en travaux.
Pour couronner la farce du siècle, les travaux sont livrés et réceptionnés par les plus hautes autorités du pays sans latrine. Les étudiants et étudiantes tout sexe confondu sont insidieusement invités à déféquer aux alentours. Véritable opération cosmétique à l’extérieur, l’université Félix Houphouet Boigny symbolise à elle toute seule la maestria du régime Ouattara en matière de propagande mensongère ou attrape nigaud.

3.4 La construction des universités promises par Ouattara : autre farce

Lors de sa campagne présidentielle, le candidat Ouattara a promis avec une assurance sans commune mesure, la construction de cinq(5) universités sur cinq (5) ans à raisons d’une université par an.

A cinq (5) mois seulement de son départ de la présidence, point de nouvelle université construite.

3.5 Le pont Riviera Marcory : une œuvre surmédiatisée avec un indice de développement humain quasi nul

3.5.1 Un rendez-vous manqué par les nationaux pour des travaux d’infrastructures à haute intensité de main d’œuvre (HIMO)

Le terme HIMO (« haute intensité de main d’œuvre ») utilisé par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), décrit l’utilisation optimale de la main d’œuvre pour réduire au maximum la pauvreté, tout en considérant attentivement les questions de coûts et de qualité. De manière générale, il s’agit de trouver un équilibre d’utilisation adéquat entre la main d’œuvre, les matériaux et équipements (matériels) afin d’obtenir un produit rentable et de qualité satisfaisante.

Fortement encouragés par le Bureau International du Travail (BIT), les approches HIMO apportent des avantages supplémentaires dans le sens où

 

  • Elles créent de façon significative un plus grand nombre d’emplois non-qualifiés ou peu qualifiés par rapport à l’utilisation seule des méthodes à haute intensité d’équipement ; ces emplois seraient facilement accessibles à des personnes avec un bas niveau de formation ou d’apprentissage, y compris les femmes ; s’ils sont convenablement ciblés, les plus défavorisés en profitent directement grâce à l’obtention de revenus.
  • Elles intensifient l’impact des investissements sur le développement grâce aux « effets multiplicateurs ».
  • Elles encouragent la responsabilité des biens au niveau local et facilitent le transfert de compétences aux communautés locales, des connaissances utiles à la prise en charge ultérieure de l’entretien.
  • Elles permettent de réaliser des économies de devises étrangères considérables.
  •  Dans le cadre de la construction du pont HKB, peut-on affirmer que les ouvriers ivoiriens ont eu l’occasion de s’enrichir ? Il semble que non, dans la mesure où l’opinion publique ivoirienne laisse entendre que les ouvriers ont été convoyés depuis un pays voisin (Le Burkina Faso) par le biais d’entreprises de génie civil de ce pays, tandis que les entrepreneurs locaux se tournaient les pouces faute de sollicitation.

Certes, le phénomène est encore moins perceptible en Côte d’Ivoire. Mais peut-être qu’en faisant un détour dans certains pays de la sous-région, nos concitoyens pourront en mesurer l’impact néfaste. C’est le sens d’un cas pratique mis en épingle dans un mémorandum datant de décembre 2015 et signé par l’Alliance Nationale pour le Changement (une organisation de la société civile au Togo).

« Tout va bien quand les BTP vont bien. Tel n’est pas le cas pour les projets en cours à Lomé, car, seuls les strapontins sont réservés aux entreprises locales et aux populations locales.

S’agissant des entreprises locales, ce sont les petites voies qui leur ont été attribuées : Ruede la Gare, Rue du Chemin de Fer, Avenue des Kondona, Avenue de Calais. Au niveau des entreprises étrangères, le personnel d’encadrement qui a les plus gros salaires est expatrié, les togolais sont confinés aux travaux de manœuvres et de tacherons.

Un cas rare est celui de l’entreprise EBOMAF (Burkina) où même les manœuvres sont importés du Burkina Faso.

Ces situations appellent à un éveil de conscience nationale pour arrêter ce phénomène le plus tôt possible. Les bénéfices sont déjà pour les entreprises qui les rapatrient où elles veulent. Le Togo dispose de la main d’œuvre nécessaire à la gestion et à la réalisation des travaux de BTP. La preuve est que le Togo par l’entremise de l’ENSI a formé le plus grand nombre d’ingénieurs et de techniciens civils de la sous-région et dispose des professeurs d’universités attitrés dans les différents domaines du métier, qui ont été eux-mêmes formés dans les plus grandes universités du Canada, d’Allemagne, de France ».

3.5.2 Dénégation de l’Etat envers les entreprises locales

Depuis l’arrivée au pouvoir du régime Ouattara, le principe sacro saint de la continuité de l’Etat s’arrête au seuil de la dette intérieure. Le gouvernement de Ouattara ne trouve rien à redire dans le remboursement de la dette extérieure (si minime soit-elle) contracté par le gouvernement précédent. Mais, refuse de reconnaitre la majeure partie des créances des fournisseurs locaux (dette intérieure).

3.5.3 Un pont à péage en pleine métropole dans un pays pauvre

Selon le communiqué fait par le ministre des infrastructures économiques, le 23 décembre 2014, « trois catégories ont été retenue, à savoir :
– 500 francs CFA, le passage pour les véhicules de tourisme,
– 1500 francs CFA pour les camions et les cars de transport,
– et 3000 francs CFA pour les poids lourds ».

De l’avis de M. Ahoua DON MELLO, Docteur-Ingénieur des Ponts et Chaussées de Paris, ex-DG du BNETD 2000-2010, Ministre de l’équipement et d’assainissement du dernier gouvernement non reconnu par la communauté internationale, le constat est sans appel.

« Le Président Laurent GBAGBO avait demandé qu’une solution interne de financement soit trouvée et que le péage soit définitivement écarté.

« Dépouiller le peuple ivoirien pour garantir les intérêts (occultes), le mode opératoire de ce pont marque le point de départ de la Solution ADO dans le secteur des Grands Travaux en Côte d’Ivoire (…).

Au moment où les Ivoiriens souffrent d’une pauvreté accentuée par l’incapacité du régime de Monsieur Alassane Dramane OUATTARA à payer les salaires, d’une extermination des micro-entreprises, d’un affaiblissement du portefeuille des petites et moyennes entreprises qui accroît chaque jour le nombre de chômeurs et ne parlons pas de l’insécurité chronique. Au moment où les ivoiriens sont soignés gratuitement mais sans médicaments. C’est ce moment que Monsieur Alassane Dramane OUATTARA et le Groupe BOUYGUES choisissent pour construire un pont à péage à 500 F CFA le passage et par voiture, là où le Président GBAGBO propose un projet deux fois moins cher et sans péage. Pour faire avaler la pilule au PDCI, ils ont donné le nom du Président Bédié au pont. Comme par hasard, le déblocage de fonds qui a suivi pour lancer les travaux et toute cette effervescence autour du pont coïncident avec l’approche des élections en France, cela rappelle étrangement toutes ces affaires de France-Afrique avec leurs rétro-commissions.
Les divergences d’approche du développement de la Côte d’Ivoire et la prise en compte stricte des intérêts des Ivoiriens par le Président Laurent GBAGBO sont la cause fondamentale de l’emprisonnement du Président légal et légitime de la République de Côte d’Ivoire (…) ».

3.5.4 Un pont interdit de fait aux transports en commun en raison de la cherté du coût de passage

En considération de la fréquence de passage des taxis sur le pont, un montant forfait aire journalier et supportable devait leur concédé.

Ne l’ayant pas fait, rare sont les taximètres qui peuvent se permettre le luxe d’imputer ce surcout à leur client au pouvoir d’achat éprouvé par la cherté de la vie abidjanaise. En conséquence de ce qui précède, c’est une interdiction de fait aux taxis de passer sur ce pont.

3.5.5 Un pont à péage, aussitôt livré, aussitôt noyé

L’ouvrage que la propagande du régime ne cesse de magnifier laisse apparaitre des malfaçons intolérables. A peine es premières pluies tombées que l’ouvrage est noyé sous les eaux de ruissellement.

3.5.6 Un contrat de concession aux clauses inconnues des populations ivoiriennes

Au vu du trafic abondant sur le pont, l’opérateur amortira son investissement plus que prévu alors que la durée de la concession s’étend sur 30 ans. 15 ans serait plus raisonnables.

Si apparemment BOUYGUES a été choisi après un appel d’offres, en revanche les conditions de négociation des clauses de cette convention sont des plus opaques et des plus floues même pour les professionnels de la matière.

En somme, les contribuables et les usagers paie une redevance par passage (là où des pays choisissent un prix forfaitaire par jour) sans savoir les clauses qui lient le concessionnaire à l’Etat de Côte d’Ivoire.

4 Le programme infrastructurel de Ouattara, un plagiat grotesque

Suivant toujours l’ex DG du BNETD, les études des travaux en cours de d’exécution avec une campagne de propagande surdimensionnée sous Ouattara sont « tous les projets en portefeuille pour lesquels les études ont été déjà bouclées par le BNETD durant les années de crise, sur ressources propres issues du déploiement du BNETD en Afrique. Ces dossiers « prêts à porter » constituent une « banque » de près de 200 projets et ont permis de gagner du temps lors que Ouattara a pris le pouvoir.
Les professionnels en projets d’infrastructures sont unanimes pour dire invariablement dans les 4 coins du monde qu’il est plus difficile de concevoir un projet, en faire les études de faisabilité que d’exécution des travaux. Tandis que l’exécution prend tout au plus 12 mois, la conception et les études de faisabilité d’un projet exige le plus souvent 5 à 7 ans.
Pour le comprendre référons-nous à la relation entre l’architecte et le tâcheron ou le maçon. Le maçon ne fait que se borner à suivre les indications de l’architecte.
Ainsi, pourrions-nous dire que le régime de Laurent Gbagbo a constitué l’architecte pour le régime de Ouattara.
Pour démontrer cette affirmation, nous citons volontiers M. Kouamé Kouakou dit « OK », un ancien compagnon de M. Soro Guillaume dans la lutte estudiantine.

« Il s’agit pour l’essentiel de grands projets d’infrastructures pour lesquels, le président Laurent GBAGBO s’appuyait sur une expertise Ivoirienne.

A) LES GRANDS PROJETS PRESIDENTIELS DE LAURENT GBAGBO

Il ya d’une part les projets dont les études techniques sont achevées et le bouclage financier réalisé et d’autre part ceux dont le bouclage technique est terminé mais pas le bouclage financier.

Les projets dont les études techniques sont achevées et le bouclage financier réalisé On distingue : soit les projets entièrement réalisés sous le président Laurent GBAGBO, soit les projets lancés par le président Laurent GBAGBO et en cours d’exécution, soit les projets déjà prêts à être exécutés. Ce sont :

1-Le Village des Technologies de l’Information et de la Bio Technologie,
2-La poursuite du Transfert de la capitale politique à Yamoussoukro,
3-Le projet du Grand Abidjan,
4-le prolongement de l’Autoroute du Nord de Singrobo à Yamoussoukro,
5-Le Pont de Jacqueville,
6-La construction du Mémorial Félix HOUPHOUËT BOIGNY,
7-Le Village Ivoire,
8-L’extension du Port Autonome d’Abidjan,
9-L’extension du Port Autonome de San- Pedro,
10-Le 3ème pont Riviéra-Marcory,
11-Le pont Laurent GBAGBO, ou 4ème pont Yopougon-Ile Boulay
12-La réhabilitation de la Corniche,
13-Le Palais des Parlementaires,
14-La Modernisation de l’Aéroport Félix HOUPHOUËT BOIGNY,
15-Le Gazoduc Abidjan-Bouaké,
16-Le lancement du bitumage de l’Axe Boundiali-Tengrela,
17-Le Crédit d’Appui au secteur agricole ou le Plan Directeur Vivrier,
18-Le bouclage technique et financier du projet Nickel de Biankouma-Touba,
19-L’achèvement de la construction de l’Hôpital Catholique Joseph Moscati de Yamoussoukro.
En dehors de ces projets ci-dessus, il Ya ceux dont les études techniques étaient terminés mais dont le bouclage financier n’était pas encore réalisé :
2) Le bouclage technique en attendant la sortie de crise des projets suivants visant la conquête de la souveraineté économique et l’intégration Africaine. Il s’agit :
1-La Voie express Abidjan-Bassam,
2-La Voie express Abidjan-Ghana,
3-Le projet de Train Urbain d’Abidjan,
4-Le Complexe Olympique d’Abidjan,
5-Le projet de Réhabilitation du Pont Félix HOUPHOUËT BOIGNY,
6-Les Marchés de Gros dans les Chefs- Lieux de Région,
7-Les abattoirs et les marchés à Bétail régionaux,
8-Les Gares Routières Inter Urbaines Régionales,
9-Les Zones Industrielles dans les Chefs- Lieux de Région,
10-Les Centres Artisanaux Régionaux,
11-Les Parkings Publics dans la ville d’Abidjan,
12-Le projet de construction du Pont sur le Bandama (Axe Beoumi-Kounahiri),
13-Un réseau de Ponts Bascules Routiers,
14-Un Réseau de Transports Collectifs dans les Chefs-Lieux de Région,
15-Une usine de traitement des ordures ménagères à Abidjan,
16-La mise en place d’un Plan de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères dans les Chefs-Lieux de Région,
17-Le projet de construction de cités destinées aux élèves et étudiants,
18-L’aménagement de l’Aéroport de San- Pedro,
19-Le projet de construction du Chemin de Fer San-Pedro-Mont NIMBA et son prolongement en Guinée,
20-Le projet de création d’Agropole dans la ville Abidjan, le projet de construction d’un marché de gros pour la Ville d’Abidjan etc.

Le secteur des mines et des télécommunications a également été relancé. Des programmes sectoriels ont été exécutés: l’électrification rurale s’est poursuivie dans plus de 1 300 villages, des centres de santé ont été construits, et l’adduction en eau potable dans les zones les plus enclavées est devenue une réalité.

Ces chantiers de reconstruction et de construction, initiés tout juste après Linas Marcoussis par le Président Laurent GBAGBO, avaient des centres de décision et une expertise purement ivoiriens.

B) DES CHANTIERS S’APPUYANT SUR UNE EXPERTISE IVOIRIENNE

En effet, Laurent GBAGBO, conscient de l’existence en Côte d’Ivoire de ressources humaines bien formées et compétentes, s’appuie résolument sur des entreprises ivoiriennes telles que la PETROCI et la SIR pour le secteur pétrole et raffinage, la Banque Nationale d’Investissement (BNI), la Société de Transport d’Abidjan (SOTRA), le Port Autonome d’Abidjan (PAA), le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), le Centre de Promotion pour les Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), l’Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire (APEXI), le Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD) doté d’une longue expérience dans la maîtrise d’oeuvre des projets de développement.
C’est au plus fort de la crise en 2003, toujours avec cette confiance inébranlable au potentiel des Ivoiriens, et ferme sur sa volonté de ne compter que sur les ressources internes et l’entraide entre africains pour se passer des aides, que Laurent GBAGBO a donné mandat au BNETD dirigé par Ahoua DON MELLO d’exporter son expertise en Afrique afin que les africains prennent eux-mêmes leur développement en main, qu’ils le planifient et le réalisent eux-mêmes en renforçant la coopération Sud-Sud.
Doté d’une vision intégrée du développement, Laurent GBAGBO veut en effet voir une Afrique debout qui se prend en charge et s’entraide pour éviter de souscrire aux aides.
Tout ceci est non seulement la preuve que malgré un contexte socio politico-économique difficile, la Côte d’Ivoire a continué d’être construite et modernisée par des personnes motivées, inspirées par un homme doté d’une vision particulière et positive qui a su préserver et fructifier les acquis de cette Nation naissante ». Kouamé Kouakou dit « OK ».
Après cette lumineuse clarification, finalement, l’on s’aperçoit que M. Ouattara fait tout sauf le programme d’infrastructures qu’il a promis aux districts et aux régions (Ado Solutions).
Il jette son dévolu sur le portefeuille de projets « prêts à porter » conçu à partir de l’idéal de Laurent Gbagbo Laurent. Est-ce à dire que Ouattara serait le maçon de Laurent Gbagbo ?
Si tel est le cas, alors saluons la justesse et la pertinence de la vision de l’architecte Gbagbo Laurent.
Nous serions bien à l’aise de féliciter le maçon si celui-ci avait pu réaliser l’entièreté du portefeuille reçu de l’architecte si seulement si le maçon avait su dépenser à bon escient la provision financière dédiée à la réalisation de ces projets. Vous l’aurez compris, rappelons que Laurent Gbagbo n’a pas que légué un portefeuille de projets aux études de faisabilité bouclées. Il a légué, par-dessus tout, le point d’achèvement de l’initiative PPTE avec la manne financière y afférente.
Faisant le ratio entre la manne financière héritée et l’effectif des réalisations de Ouattara, il appartiendra aux ivoiriens de tirer les conséquences qui s’imposent.
Après tous calculs mathématiques faits, le bilan de Ouattara en matière de construction ou de réhabilitation d’infrastructures s’inscrit dans la suite logique de la farce du siècle que nous rappellent symboliquement les travaux de couches de peintures et d’abatage d’arbres à l’université FHB.

5. Promesses d’investissements chiffrées et non tenues du candidat Ouattara en 2010

Selon lui « Je suis un banquier. Mon travail est de chercher l’argent »

N° D’ORDRE LOCALITE PROMESSES OBSERVATION
1- San-Pedro 375 milliards Promesse non réalisée
2- Tabou 73 milliards Promesse non réalisée
3- Sassandra 121 milliards Promesse non réalisée
4- Soubré 531 milliards Promesse non réalisée
5- Sinfra 85 milliards Promesse non réalisée
6- Bouaflé 95 milliards Promesse non réalisée
7- Zuénoula 66 milliards Promesse non réalisée
8- Vavoua 144 milliards Promesse non réalisée
9- Daloa 260 milliards Promesse non réalisée
10- Gagnoa 139,600 milliards Promesse non réalisée
11- Oumé 78 milliards Promesse non réalisée
12- Lakota 80 milliards Promesse non réalisée
13- Divo 47 milliards Promesse non réalisée
14- Yamoussoukro 1.000 milliards Promesse non réalisée
15- Toumodi 56 milliards Promesse non réalisée
16- Tiébissou 38 milliards Promesse non réalisée
17- Bouaké 310 milliards Promesse non réalisée
18- Béoumi 77 milliards Promesse non réalisée
19- Sakassou 37 milliards Promesse non réalisée
20- Katiola 107 milliards Promesse non réalisée
21- Dabakala 74 milliards Promesse non réalisée
22- Korhogo 300 milliards Promesse non réalisée
23- Ferkessédougou 155 milliards Promesse non réalisée
24- Région de Man dont : 1.055 milliards dont : Promesse non réalisée
– -Danané 144 milliards Promesse non réalisée
– -Guiglo : 114 milliards Promesse non réalisée
– -Toulépleu 44 milliards Promesse non réalisée
– -Bangolo 73 milliards Promesse non réalisée
25- Tiassalé, Sikensi et Taabo 95 milliards Promesse non réalisée
26- Odienné 194 milliards Promesse non réalisée
27- Minignan : 91 milliards Promesse non réalisée
28- Madinani 90 milliards Promesse non réalisée
29- Région de Touba 155 milliards Promesse non réalisée
30- Dimbokro 45 milliards Promesse non réalisée
31- Daoukro 66 milliards Promesse non réalisée
32- Bocanda 44 milliards Promesse non réalisée
33- Boundiali 108 milliards Promesse non réalisée
34- Bondoukou 178 milliards Promesse non réalisée
35- Bouna 163 milliards Promesse non réalisée
36- Tanda 109 milliards Promesse non réalisée
37- Abengourou 122 milliards Promesse non réalisée
38- Agnibilékro 63 milliards Promesse non réalisée
39- Séguéla 192 milliards Promesse non réalisée
40- Mankon 156 milliards Promesse non réalisée
41- Adzopé 90 milliards Promesse non réalisée
42 – Agboville 83 milliards Promesse non réalisée
43- Jacqueville 44 milliards Promesse non réalisée
44- Grand Lahou 63 milliards Promesse non réalisée

TOTAL TOUTES REGIONS 7.685 MILLIARDS FCFA MILLIARDS FCFA encaissés par le régime mais promesses non réalisées.