Dans une déclaration relative aux processus électoral en cours, le Fpi, version Abou Drahamane Sangaré, appelle ses militants à un boycott de toutes les activités de la Commission électorale indépendante (Cei). Ces dirigeants de l’opposition dénoncent les graves manquements de ce processus en préparation, et invitent le peuple de Côte d’Ivoire à exiger, du pouvoir, des élections libres, justes, transparentes, équitables et inclusives. «Les conditions d’élections libres, justes, transparentes, équitables et inclusives ne sont pas réunies en Côte d’Ivoire ; Il n’y aura pas d’élections dans ce pays aussi longtemps que le régime Ouattara voudra gouverner par et dans la fraude, les raccourcis et la violence. Bien plus, M. Alassane Ouattara, qui s’est déclaré candidat à sa propre succession depuis 2013, n’est pas concerné par la présidentielle d’octobre 2015», écrit Koné Boubacar, porte-parole par intérim du Fpi, version Sangaré. Tirant les conséquences de ce qui pré- cède, l’ancien chef du protocole de Laurent Gbagbo demande aux militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, aux patriotes et démocrates de tous bords et à tous les Ivoiriens de boycotter toutes les activités initiées et entreprises par la Cei dans son format actuel, pour barrer la route à la dictature et à l’épuration ethnique mis en œuvre par le régime Ouattara. Aussi, exige-t-il la mise en place d’une Commission électorale indépendante (Cei) consensuelle, équitable et impartiale, ainsi que l’établissement d’une nouvelle liste électorale consensuelle et entend utiliser tous les moyens démocratiques et légaux pour mener à bien l’exécution de son mot d’ordre de boycott du recensement électoral sur l’ensemble du territoire national. Poursuivant, le Fpi version Sangaré appelle ses militants et sympathisants à se mobiliser et à rester déterminés et disciplinés dans l’exécution du mot d’ordre de boycott du recensement électoral qu’il a lancé. Pour terminer, Koné Boubacar interpelle vivement la communauté internationale, témoin oculaire des violences électorales de 2010-2011, à prendre dès maintenant ses responsabilités pour favoriser le dialogue républicain entre le pouvoir et l’opposition. Ce, en sachant qu’elle s’est engagée à garantir un processus électoral paisible et inclusif pour une Côte d’Ivoire démocratique et réconciliée en 2015.
Cyrille DJEDJED
Source: L’Inter N°5103 du Mardi 16 Juin 2015