Il y a ce qui était su et ce qui ne l’était pas encore. Ce que l’on ne savait pas, c’est que la rencontre entre le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara et une délégation de l’Union africaine (Ua) conduite par NKosazana Dlamini-Zuma, mercredi 27 mai 2015, au Palais présidentiel au Plateau, a été marquée par une anicroche. Et, c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique (JA), dans sa livraison du 31 mai au 6 juin 2015, qui lève le lièvre sur ce qu’il qualifie d’« incident inhabituel ». La source indique que « Sahraouie du Polisario, Senia Bachir Abderahman, assistante personnelle de la présidente de la Commission de l’Ua, a refusé de serrer la main que lui tendait Ado (Alassane Dramane Ouattara, Ndlr), arguant de ses convictions religieuses ». Ce «geste maladroit qui a créé un malaise dans l’assistance, notamment au sein de la délégation de l’Ua, dont la gêne était perceptible » s’est fait, côté ivoirien, en présence notamment du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby et de la Conseillère spéciale en communication à la présidence de la République, Masséré Touré. « La présidence ivoirienne confirme les faits, mais préfère les minimiser », apprend J.A dans sa rubrique « confidentiel ».
Si les services compétents de la présidence ivoirienne avaient joué leur rôle, cet incident ne serait certainement jamais arrivé. Ils se seraient rendus compte que la Sahraouie du Polisario, Senia Bachir Abderahman, qui se voile, ne salue pas les hommes de la main… Et, ils auraient fait éviter ce « geste maladroit » à l’endroit du président de la République de Côte d’Ivoire. A côté de cette information qui était jusque-là confidentielle, l’on avait appris que la sud-africaine, Dlamini-Zuma avait exprimé sa joie d’entendre Alassane Ouattara dire qu’il prendra sa « retraite » après un éventuel second mandat présidentiel. « J’ai été heureuse des propos du président de la République concernant sa volonté de se retirer à la fin de son second mandat au cas où il serait vainqueur des prochaines élections », avait déclaré Mme Dlamini Zuma à la presse. « C’est un grand plaisir d’entendre » M. Ouattara dire « qu’il va prendre sa retraite » et « respecter la Constitution » ivoirienne qui fixe à 75 ans la limite d’âge des candidats à l’élection présidentielle, avait-elle ajouté. Pour la présidente de la commission de l’Ua, « ceci est très important » parce « qu’il est nécessaire de passer le relais pour le respect de la Constitution ».
SYLLA Arouna
Source: Soir Info 6197 du mardi 2 juin 2015