Ce lundi 25 mai s’ouvrent, à Abidjan Sofitel Hôtel Ivoire, les Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) marquées aussi par l’élection du nouveau président, la célébration du 50e anniversaire et l’annonce officielle du Soudan-Sud comme le 80e pays membre de l’institution panafricaine.
Pour cette rencontre de haut niveau réunissant les actionnaires de la banque et de nombreux autres partenaires privilégiés africains et internationaux, un tour d’horizon sera fait sur les performances économiques du continent avec un clin d’œil sur l’engagement des dirigeants africains à accorder leur violon sur les priorités pour l’avenir de l’Afrique. Ajoutée à la présentation des publications de la Bad, notamment les perspectives économiques en Afrique, le rapport annuel de la banque et sa revue annuelle sur l’efficacité du développement, etc.
Mais, avant ces assemblées qui réuniront 54 pays membres régionaux et 26 pays membres non régionaux, le groupe de la Banque africaine de développement a déjà tracé sa stratégie qui s’étend de 2013-2022, intitulée « Au centre de la transformation de l’Afrique ».
Cette nouvelle approche vise à promouvoir la croissance et à stimuler le passage progressif à la croissance verte. Ainsi, en plus des trois domaines qu’elle privilégie (les Etats fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire, le genre) dans cette nouvelle donne, la Bad s’est fixée cinq priorités: le développement des infrastructures; l’intégration régionale; le développement du secteur privé; la gouvernance et la responsabilisation ; les compétences et les technologies.
Cette vision s’explique, selon Donald Kaberuka, par le fait que les ressources financières de la banque représentent une « modeste fraction » devant les besoins financières de l’Afrique. Et les difficultés financières des pays donateurs porteront un coup à l’aide publique au développement au cours des années à venir. C’est ce qui a motivé la Bad a cherché d’autres voies de mobilisation de ressources plus innovantes pour soutenir la transformation de l’Afrique.
« La banque doit continuer d’évoluer pour rester pertinente. Elle doit être décentralisée, plus intégrée, plus efficace, plus efficiente et plus axée sur les résultats, mesurant ses progrès à l’aune des améliorations réelles sur le terrain. Elle doit aussi continuer de rationaliser ses processus opérationnels, institutionnels et budgétaires. Et elle doit consolider son rôle de conseiller, de courtier du savoir, de catalyseur et de rassembleur », explique le groupe.
Le groupe de la Banque africaine de développement (Bad) est composé de la Bad, du Fonds nigérian (Fn) et du Fonds africain de développement (Fad). La Bad est le levier incontournable du groupe, avec une notation AAA faite par les agences de notation internationale. 60% des parts du capital sont détenus par les pays africains et 40% de parts pour les pays non africains.
Selon les archives de 2013 de la banque, l’institution comptait 66,98 milliards dollars de capital social, 65,21 milliards de dollars de capital souscrit, 60,25 milliards de capital exigible et 4,96 milliards de dollars de capital versé, pour une réserve de 2,86 milliards dollars.
Kamagaté Issouf
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