Par Dr. PRAO Yao Séraphin
Le vendredi dernier, le marigot politique a enregistré la naissance d’une coalition dénommée : Coalition nationale pour le changement (CNC). Face à la politique morbide du régime actuel, il était urgent que les forces démocratiques se mettent ensemble pour chasser démocratiquement le pouvoir en place. Mais cette coalition a très peu de chance de réussir cette mission. La CNC est morte avant même sa naissance. Trois raisons expliquent fortement l’échec programmé de cette coalition.
En premier lieu, cette coalition est lourde dans son fonctionnement. En effet, dans une maison où tout le monde est chef, cette maison n’avance pas. Le RHDP a son président, il s’appelle Henri Konan Bédié. A quelques mois des élections, il faut faire vite et bien. Pourquoi ne pas gagner en temps en choisissant un leader ? Cette conférence des présidents est une mauvaise chose. La preuve, le clash entre Doumbia Major et Konan Kouadio Bertin (KKB) montre bien que cette coalition ne peut pas prospérer.
En deuxième lieu, certains acteurs sont de simples opportunistes. Au sein de cette coalition, il y’a des opportunistes. Ils sont aujourd’hui nombreux à dire qu’ils souhaitent la libération de Laurent Gbagbo et pourtant hier, ils disaient le contraire. Dans une coalition, le souci majeur doit demeurer la satisfaction des besoins de nos populations. Or, visiblement chacun prêche pour sa chapelle.
En troisième lieu, le manque de consensus. Dans une coalition, il faut écouter et prendre en compte les observations de toutes les parties prenantes. L’intransigeance de certains finira par exacerber les autres. Il est clair que si nous voulons conclure une entente entre divers partis en vue de proposer une alternative à la politique actuelle, c’est le consensus qui doit triompher et non les comportements nombrilistes.