Les dernières nouvelles de l’ex-chef de l’Escadron blindé de la Gendarmerie 

abehi

Le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l’escadron Blindé d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie de la Côte d’Ivoire, situé à Abidjan, est toujours sous les feux des projecteurs depuis son extradition vers la Côte d’ivoire en février 2013. Ecroué, quelques jours après son arrivée mouvementée à Abidjan, au camp pénal de Bouaké, l’officier de gendarmerie, selon une source bien au fait, a été ”déplacé” en décembre 2014 pour des raisons de santé en même temps que Jean Yves Dibopieu. Abehi souffrirait depuis le mois de mai 2014, d’une douleur au dos, ce qui a favorisé son transfert dans une clinique à Bouaké pour des soins médicaux. «C’est à l’issue de cela qu’il a été admis à Abidjan pour des soins et il n’est plus revenu à Bouaké», précise notre informateur. Dans la capitale économique ivoirienne, notre source souligne qu’il se trouverait à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) et qu’il aurait retrouvé la forme. «On l’a vu échanger avec des militaires à la Mama pendant plus de quatre heures, un jour. Il a même grossi», nous raconte notre source. Le commandant Abéhi, l’un des piliers de l’appareil sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, est présenté comme ”une menace constante” pour la sûreté nationale de la Côte d’ivoire. Début février 2013, l’ex-chef de l’escadron blindé d’Agban, cité dans plusieurs attaques ou tentatives d’attaque du régime Ouattara, a été arrêté à Téma (Ghana), sur la côte atlantique, à 25 kilomètres à l’est d’Accra. Depuis, il n’est jamais apparu en public et est en attente de procès. Plusieurs fois annoncés, son procès n’a pas démarré. Le procureur militaire Ange Kessi, avait annoncé, lors d’une conférence à son cabinet au 17è étage de la tour A au Plateau le 11 mars dernier, pour le mois de juin 2015, l’ouverture du procès des officiers de l’armée ivoirienne, dont Dogbo Blé, Seka Séka Anselme et Abéhi. le 26 mars 2015, le ministre auprès du chef de l’État en charge de la défense, Paul Koffi Koffi, a confirmé l’information lors des ”rendez-vous du gouvernement” initié par le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg). «La question liée à tuerie des femmes d’Abobo n’est pas encore réglée. Elle n’est pas encore passée en jugement. Ça le sera lorsque le procès d’Abéhi s’ouvrira», avait-il tranché. Pour l’instant, l’officier de la gendarmerie attend dans les geôles de la Mama.

Cyrille DJEDJED

Source : L’Inter, samedi 09 au dimanche 10 mai 2015