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Son Excellence Claude Bouah-Kamon, ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Royaume uni a fêté avec ses concitoyens le samedi 10 août  le 53ème anniversaire de l’indépendance de la Côté d’ivoire au sein de l’ambassade à Victoria.

C’est dans une atmosphère détendue et festive que les invités, ont entonné l’hymne national après le discours  de son Excellence. Nous vous proposons l’intégralité de son discours.

Mesdames et Messieurs les représentants des communautés religieuses,

Mesdames et Messieurs les représentants des Partis Politiques,

Chers amis du Foreign Office,

Mesdames et Messieurs,

Honorables invités,

Chers frères et sœurs,

C’est un réel plaisir pour le personnel de l’Ambassade, pour mon épouse et pour moi-même de vous accueillir ici à la résidence de la République de Côte d’Ivoire à l’occasion de la célébration de la fête nationale de notre pays.

Je suis particulièrement heureux de me retrouver parmi vous ce soir et de noter, à travers votre présence massive que je tiens à saluer, l’expression de l’attachement permanent que vous accordez aux intérêts de la Côte d’Ivoire qui se résument pour chacun d’entre nous en une seule et même priorité, à savoir la quête inlassable d’une place de choix de notre pays dans le concert des nations modernes, fortes et respectées.

Votre présence traduit, par ailleurs, votre engagement à contribuer aux efforts du Gouvernement ivoirien en vue de renforcer la cohésion sociale entre les ivoiriens. Soyez en remerciés !

Mesdames et Messieurs,

Le 7 aout 1960, le père de la nation, feu le Président Felix HOUPHOUET -BOIGNY, déclarait dans un discours solennel empreint d’intenses émotions, l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Les images d’archives que la force de la technologie nous permet de contempler aujourd’hui encore, avec un plaisir sans cesse renouvelé, témoignent s’il en est besoin de la ferveur populaire d’un peuple uni dans sa riche diversité pour célébrer non seulement son accession dans le concert des nations, mais surtout les vertus cardinales de paix, de fraternité et d’espérance dans un avenir radieux.

Mesdames et Messieurs,

53 ans après cet acte de grande portée historique, fondateur de notre jeune nation, nous nous retrouvons, comme l’ont fait bien des générations d’ivoiriens avant nous, pour perpétuer la noble tradition de célébration de la fête nationale de notre pays. Aussi m’est-il agréable de vous adresser, au nom du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, de son Gouvernement et de tous les Ivoiriens épris de paix, mes remerciements sincères et chaleureux pour la spontanéité avec laquelle vous avez accepté, toute affaire cessante, de prendre part à cette sympathique cérémonie, rituel marquant le 53eme anniversaire de notre fête nationale.

Chers frères et sœurs,

Comme le phénix qui renait de ses cendres, la Côte d’Ivoire a retrouvé, en l’espace de deux (02) ans, grâce à la politique initiée par le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, la place qui était la sienne dans le concert des Nations.

Cette politique qui s’articule autour de trois (03) axes prioritaires que sont la paix et la sécurité, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la relance économique et la reconstruction post-crise, donne déjà des résultats probants salués par toute la communauté internationale.

Nous pouvons citer entre autres :

– L’indice de sécurité qui s’est amélioré de façon significative grâce aux efforts internes des institutions régaliennes de sécurité et aux actions diplomatiques et concertées avec les pays voisins ;

– L’assainissement et la stabilisation du cadre macro-économique qui ont permis à l’économie ivoirienne de renouer avec une forte croissance des 2012 ;

– La mise en place des Institutions de la République ;

– La mise en état des infrastructures économiques et sociales ;

– L’augmentation de plus en plus croissante des investissements dans les secteurs tels que les mines, l’énergie, l’agro-industrie, le bâtiment et les travaux publics. C’est-à-dire la construction de Pont, d’autoroutes, de logements sociaux et bientôt du chemin de fer et des aéroports ;

– Le leadership retrouvé par la Côte d’Ivoire au sein de la CEDEAO ainsi que son rayonnement dans la communauté internationale.

Mesdames et Messieurs, Chers frères et sœurs,

La Côte d’Ivoire est un pays au travail qui se porte de mieux en mieux. Elle est en train de réussir son décollage économique. Les conditions d’une paix définitive et d’un développement durable s’installent progressivement. C’est donc à juste titre que la Cote d’Ivoire ambitionne de devenir, à l’horizon 2020, un pays émergent.

Cette noble ambition, comme le souligne à souhait le Chef de l’Etat, intègre l’indispensable politique de réconciliation nationale sans laquelle aucun développement durable n’est possible.

Des actes majeurs ont été déjà posés dans ce sens, qu’il convient de prolonger et d’amplifier. Nous pouvons citer notamment:

– la mise en place de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) en juillet 2011, chargée de créer les conditions du pardon et de la cohésion entre les différentes communautés ;

– les appels lancés aux exilés à rentrer au pays et à prendre leur place dans la reconstruction de la patrie ;

– la mise en place du Cadre Permanent de Dialogue (CPD) en avril2012 et les différentes rencontres depuis janvier 2013 avec les partis du CPD et le FPI dans le cadre du dialogue avec ce parti ;

– les différentes rencontres initiées par la jeunesse patriotique avec la direction du FPI, la CDVR et les autres partis ;

– les différentes rencontres entre le Président de l’Assemblée Nationale et les Chefs traditionnels du Département de Gagnoa ;

– et enfin la libération toute récente de quatorze (14) prisonniers de l’opposition.

Mesdames et Messieurs,

Le gouvernement est décidé à poursuivre ses efforts afin de renforcer avec les frères et sœurs de l’opposition des relations de convivialités démocratiques et c’est à juste titre qu’en ma qualité d’Ambassadeur, que dis-je, de chef de village, que je me fais porteur de ce message de paix en plaçant cette cérémonie sous le signe du pardon et de la réconciliation entre les fils et les filles de la Côte d’Ivoire vivant au Royaume Uni.

L’histoire contemporaine nous enseigne en effet que les grandes nations de ce monde se sont construites dans la douleur du déchirement entre leurs peuples. Mais elle nous enseigne, surtout, que c’est à force de pardon réciproque et d’une inébranlable volonté de vivre ensemble, de partage d’un héritage historique et d’un destin commun, que ces peuples ont surmonté des montagnes de traumatismes, traversé des vallées de haine pour édifier, dans les prairies vertes de la fraternité et de la paix, des nations dont le rayonnement politique, économique et culturel est cité aujourd’hui en exemple dans le monde.

Mesdames et Messieurs, Chers frères et sœurs,

En chacune de nos âmes et dans chacun de nos cœurs, reposent les graines insoupçonnées et fertiles de la tolérance et de la fraternité. Et c’est avec conviction que je vous invite à les prendre et à les semer autour de vous, dans vos jardins et dans ceux de vos frères et sœurs qui, dans l’ivresse de la passion, vous ont offensés et que vous avez offensés. Pardonnons-nous nous-même et pardonnons aux autres.

Je voudrais vous inviter, comme les fils et filles de ces grandes nations l’ont fait, à rêver d’une Côte d’Ivoire paisible et prospère, une et indivisible, fraternelle et forte, pour le bonheur et la prospérité de tous ses enfants.

Tout en vous remerciant d’être venu massivement à la résidence, notre maison commune, je voudrais vous présenter mes vœux de bonne fête, de meilleurs souhaits et vous inviter à élever nos prières vers le Seigneur Dieu Tout-puissant, lui qui est source intarissable d’amour, de tolérance et de paix, afin qu’il lui plaise d’apaiser nos cœurs, d’effacer nos rancœurs, de bénir et protéger notre chère patrie.

Vive la Côte d’Ivoire

Je vous remercie.